Près d’une semaine après la fin du Hajj 2025, des centaines de pèlerins sénégalais, qui ont vu leur vol retour réaménagé, ont dénoncé leurs mésaventures sur les réseaux sociaux. Certains, reconnaissables à leurs brassards rouges, ont manifesté leur mécontentement.
À bout de patience, ils n’ont pas manqué de dénoncer l’organisation de leur retour. Sur la toile, une vidéo de 2 minutes et 18 secondes est devenue virale, largement partagée par les internautes. On y voit des pèlerins très en colère s’en prendre à la gestion des vols retour. D’après L’Observateur, cette séquence a mis en lumière un profond malaise.
Dans la vidéo, une dame vêtue d’un voile rouge bordeaux, le visage visiblement marqué par la fatigue, ouvre le concert de récriminations en ciblant à la fois le régime du président Bassirou Diomaye Faye et la Délégation générale au pèlerinage (DGP). Dans un wolof clair, elle déverse sa colère contre les autorités : « Nous sommes les principaux responsables de ce qui nous arrive aujourd’hui, parce que nous avons sanctionné des hommes qui connaissaient l’État pour élire des incapables à la tête du pays. Et voilà les conséquences : ils nous ont laissés en rade. C’est pourquoi je conseille à ceux qui auront la chance de faire le Hajj l’année prochaine de s’inscrire dans le privé et de ne pas aller dans le quota de l’État », fulmine-t-elle.
À peine a-t-elle terminé qu’une compatriote lui emboîte le pas. Pour cette dernière, l’État ne s’est guère soucié de leurs difficultés : « Les organisateurs ne nous ont pas avertis à temps. Ils ont attendu la dernière minute pour nous dire qu’il y a un réaménagement dans les vols. C’est irrespectueux », lâche-t-elle, en proie à une vive colère. Mais ce n’est pas tout. La coupe étant pleine, un homme vêtu d’un kaftan vert et arborant un brassard rouge autour du cou s’en prend à son tour aux organisateurs. Selon lui, ceux-ci rejettent la responsabilité sur les autorités saoudiennes, les accusant d’avoir reprogrammé le vol. Or, selon ses dires, ce sont bien les responsables sénégalais qui ont transmis les listes aux autorités saoudiennes, en sélectionnant eux-mêmes les pèlerins prioritaires pour le retour.